Texte n°1 :
Dans le n°888 de La Pêche et les Poissons, un article page 12 est intitulé « Offensive anti-pêche » dont le texte se termine par un «hum…» de votre part, en réponse à « Blesser les animaux ne devrait pas être un loisir ». Malgré mes quarante ans de pratique de la pêche, je suis absolument en accord avec ce slogan !
Bien que le monde de la pêche évolue (no-kill, pinces, techniques de manipulation diverses, tapis de réception, etc.) expliquez-moi où, quand et comment un poisson n’est pas blessé (et en tout cas stressé) par l’acte de pêche ?
Acte de pêche qui vise bien souvent le seul loisir de la capture, loisir à sens unique. Quelles que soient les bonnes raisons (gestion piscicole ou halieutique ) de relâcher le poisson, je ne vois aucun respect de l’animal dans sa capture. Et il n’y en a pas. Donc je vous prie, continuez tout ce que vous faites déjà, ajoutez tout ce que vous voulez pour plus de respect de l’animal afin qu’il puisse survivre à sa capture, mais ne parlez pas de respect de l’animal dans l’acte de pêche à des fins de loisir. Ce serait pour moi une malhonnêteté et une erreur basique aux nouveaux paradigmes* de la société.
Olivier Korvas de Langeac (43)
*paradigme signifie à peu près : modèle
Texte n°2 :
Abonné à votre magazine depuis une dizaine d’années, je suis toujours surpris de voir que les humains et certains pêcheurs en particulier n’ont toujours pas compris que la protection de la nature et de la faune est une nécessité. J’ai bientôt soixante-dix ans et je suis pêcheur depuis mon plus jeune âge. En famille, les parties de pêche dominicale étaient un plaisir,une distraction ( pas de télé ni de tablette ), mais aussi, à cette époque, un moyen de se nourrir et de faire des économies de viande. Est-ce encore une nécessité ? Je suis en accord avec le no-kill, tout en pensant que sur les parcours où le prélèvement est autorisé, on ne peut conserver que quatre ou cinq salmonidés par an et non par jour.
Je pense qu’il faudrait interdire la pêche aux viandards qui s’insurgent contre les quotas,tel ce pseudo pêcheur, Patrick, de Brioude ( voir Courrier des lecteurs du n°887). Que peut-on faire de six truites chaque jour ? Les vendre ? Peut-être faudrait-il limiter à dix poissons par an par catégorie ? Pour moi, le vrai plaisir de la pêche est d’être dans la nature, d’avoir beaucoup de touches, trouver le bon spot, le bon leurre, la bonne technique, la bonne lecture des paramètres observés, les émotions après le ferrage, la lutte avec le poisson et le plaisir de le voir repartir, avec l’intention de jouer encore avec lui une autre fois. Et le souvenir de tout cela.
François Guyon de Quingey (25)
Ça laisse rêveur !!!